Incontournable lieu de rendez-vous des littéraires, Saint Germain des Près offre aux auteurs, chaque année, pour la saison littéraire, la possibilité de se distinguer et aux lecteurs une sélection réjouissante, des lectures et des autographes.
Saint-Germain-des-Près peut se targuer d’avoir des liens historiques avec le monde des lettres. Fin XVIIe, le Procope, le premier café littéraire, fréquenté notamment par Voltaire, y voit le jour. Deux siècles plus tard, Mérimée, Nerval ou encore George Sand y vivent. A la fin du XIXe, la sainte trinité bistrotière Lipp-Le Flore-Les Deux Magots commence à régner sur Saint-Germain.
Les Deux Magots attirent très tôt une faune lettrée. Au début des années 1930, Queneau, Leiris, Bataille, Desnos et autres dissidents du Surréalisme s’y retrouvent. C’est à l’une de ses tables que sera rédigé le manifeste anti-Breton Un cadavre.
Le Prix des Deux Magots a été créé en 1933. Il est décerné depuis chaque année. Ainsi, le dernier mardi de janvier, le jury composé de 13 membres, récompense des auteurs prometteurs ou déjà reconnus. Le café de Saint-Germain-des-Prés fonde son prix littéraire le jour de la remise du Goncourt à André Malraux pour La Condition humaine. On doit cette audace à l’écrivain Roger Vitrac et à la bibliothécaire des Beaux-Arts. À eux deux, ils réunissent un jury de 13 auteurs, qui donnent chacun 100 francs en guise de dotation. Le premier lauréat fût Raymond Queneau pour son roman Le Chiendent. Le Prix des Deux Magots est l’une des plus anciennes distinctions littéraires de l’Hexagone.
Depuis d’autres l’ont rejoint.